Cultiver des fraises d’automne bio… comme un chemin de compostelle!

Les fraises d’automne sont moins nombreuses sur nos terres, moins de 10% de notre production de fraises, non pas parce qu’elles sont moins aimées mais pour l’unique raison que les ravageurs arrivent en gang au fur et à mesure que la saison avance et qu’à la fin juillet ça fait tout un party!  Genre de Woodstock de la bébite.

Le pire de tous…  un dénommé moucheron asiatique du nom de drosophile à ailes tachetées.  A lui seul, ce petit sacripant,  peut complètement endommager une récolte de fraises. 

En culture conventionnelle, il est éliminé par des insecticides appliqués chaque semaine. En culture bio, la seule façon de l’empêcher de se gaver de nos petits fruits, est de protéger le champ d’un filet pour lui interdire d’entrer. On récolte les fraises lorsqu’ils dorment,  en espérant qu’ils ne feront pas d’insomnie, ensuite on réinstalle le filet immédiatement après la récolte. 

MAIS ON EST DES PETITS RUSÉS!

Les drosophiles ne sont pas les seuls pas fins….alors, cette année,  on tente  quelque chose de nouveau, question de leur faire la vie dure. 

Pour attirer les punaises ternes à l’extérieur des champs, on a implanté ce printemps, des bandes fleuries à raison d’une rangée par neuf rangées de fraises.  Dans les bordures de champ on a mis, entre autres, des tournesols, des cosmos, des molènes etc.

DES PUNAISES AMIES!

Oui, vous avez bien lu, on a des punaises amies qui font partie de notre équipe.

Pour  faciliter le travail de lutte biologique de nos gentilles punaises prédatrices, on a planté, au centre des champs de grands calendulas, des alysson, de la menthe et d’autres végétaux, qui leur créent un habitat propice.

Ouf!  Quand on vous dit qu’on travaille fort pour faire durer votre plaisir et augmenter la biodiversité sur la ferme, vous comprendrez maintenant mieux pourquoi.   

Nous espérons que toutes ces démarches nous permettront de vous offrir en plus grande quantité des fraises saines jusqu’au premier gel d’automne